Nouveaux livres – Juin 2017

Droit social de l’Union européenne
3e édition

Jean-Michel Servais

Cote : EO.0/141 (2017)

« L’ouvrage porte sur le droit social de l’Union européenne. Il concerne le droit du travail et de la sécurité sociale élaboré par les institutions créées au sein de cet ensemble d’États.
Il examine également le règlement des conflits de lois et de juridictions établi pour ceux-ci.
Partout, les États se regroupent pour résister plus fermement à la dilution des pouvoirs nationaux. L’Europe offre, chacun le sait, la forme la plus sophistiquée d’entité supranationale.
Le droit qui en procède a par conséquent un caractère précurseur, créatif et novateur. Aucun juriste européen ne peut ignorer cette discipline, encore moins s’il est juge, avocat, ou chercheur, responsable d’entreprise ou de syndicat.

Une première partie rappelle le cadre institutionnel du droit social européen.
Une deuxième traite, à ce niveau, des normes sociales fondamentales, en particulier de l’égalité entre les femmes et les hommes au travail et de leur libre circulation.
La troisième regarde la promotion de l’emploi.
La quatrième analyse le rapprochement des droits nationaux relatifs aux rapports tant individuels que collectifs.
La dernière partie étudie la coordination européenne des droits nationaux du travail et de la sécurité sociale.

Sur chacun des sujets de fond, l’auteur s’attache à relier les normes adoptées aux problématiques de politiques sociales que rencontrent les autorités européennes comme les gouvernements nationaux. Dans l’analyse de chacun de ces thèmes, une place importante est réservée à la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne.

L’ouvrage se termine par des réflexions sur le ou les modèles sociaux européens. »

Les collectivites territoriales – Catégories A et B
5e édition

Xavier Cabannes, Bernard Poujade

Cote : IPAG Coll/14 (2017)

Fonction publique mode d’emploi
5e édition

Brigitte Le Page, François Chevalier, Anne-Sophie Dournes
Anne Ducastel
(Directeur de publication)

Cote : IPAG CON/41 (2017)

La politique européenne de sécurité et de défense commune – « Parce que l’Europe vaut bien une défense »

André Dumoulin, Nicolas Gros-Verheyde
Federica Mogherini
(Préfacier)

Cote : CD/139

« Née dans les Balkans, la politique européenne de sécurité et de défense devenue commune (PSDC) a évolué par à-coups. Sa définition même suscite questions et débats. Certains la rêvent comme une « armée européenne » ou une alternative à l’OTAN. D’autres vilipendent sa faiblesse ou sa lenteur. La PSDC n’a ni toutes ces ambitions ni toutes ces tares. Elle a certains avantages mais, surtout, son fonctionnement est méconnu.
C’est tout l’enjeu de ce ouvrage : savoir comment fonctionne la PSDC, appréhender son mode de décision, décortiquer ses stratégies, découvrir ses différentes missions civiles et opérations militaires déployées dans les Balkans et dans le Caucase, au Moyen-Orient ou en Afrique. A l’ère de l’instabilité à l’Est et au Sud, du terrorisme, du Brexit, de Donald Trump et de Vladimir Poutine…, l’avenir n’est-il pas à une défense qui soit un peu plus partagée et solidaire. Toute la question est : comment le faire?
Tout au long de ces cinq parties – l’histoire, les institutions, les outils, le terrain et l’avenir -, les auteurs détaillent les échecs, les soubresauts et les avancées de cette politique originale. 25 chapitres sans concession, étayés par les différents textes élaborés, les commentaires des ministres, des Chefs d’état ou de gouvernement, des Hauts représentants mais aussi d’experts des dossiers et de diplomates, puisés aux meilleurs sources. Avec près de 1500 notes et références, pour permettre aux lecteurs de retrouver les documents, des mises en perspective, des anecdotes qui en disent parfois plus longs que toutes les explications théoriques… Une vraie « bible » sur la politique de défense européenne. »

La charte des droits fondamentaux saisie par les juges en Europe.

Laurence Burgorgue-Larsen
Collectif

Cote : EE.2/279

« Le lancement de la collection des « Cahiers européens » en 2011 – avec comme premier numéro L’identité constitutionnelle saisie par les juges en Europe – avait le souci, de réintégrer la part du « national » dans l’étude du droit de l’Union. Non pas que cette approche entende tomber dans un cloisonnement réducteur, en étant exclusive de toute autre manière de penser de façon critique le fait européen, mais elle entend simplement faire en sorte que le champ national – en ce qu’il fait partie intégrante du champ européen – ne soit pas ignoré des études européennes. Le dixième numéro de la collection des « Cahiers européens » arrive, ce faisant, à point nommé. L’ouvrage sur La Charte des droits fondamentaux saisie par les juges en Europe est le fruit de près de trois ans de recherche collective menée avec des chercheurs et collègues issus de vingt-deux pays membres de l’Union; il a été conçu sur la base de l’élaboration d’une grille d’analyse imaginée afin d’appréhender toutes les phases et les manières selon lesquelles la Charte des droits fondamentaux a pu être « saisie » par les différents acteurs nationaux ; il s’est agi de prendre la mesure, précise, du degré d’effectivité de ce texte dont on sait qu’il a été pensé et rédigé afin d’incarner et de rendre visible les valeurs de l’Union. »

Euro – Vers la fin de la monnaie unique ?

Pierre de Lauzun
Jacques Myard, (Préfacier)

Cote : EN.2/204

« Euro, vers la fin de la monnaie unique? Cette question est au coeur de la campagne présidentielle en France, comme elle est au cœur de la vie politique de tous les pays européens, en particulier depuis le Brexit au Royaume-Uni. La zone euro est morose, sa croissance faible et très inégale; l’Allemagne profite, les autres stagnent ou reculent.
L’euro est donc mis en accusation :
– Est-il une bonne monnaie pour nous?
– Faire l’euro était-il une bonne idée?
– Peut-on remédier à ses défauts?
– Faut-il en sortir et alors comment?
– Faut-il mettre en place une monnaie commune et non plus une monnaie unique?
Autant de questions compliquées et controversées que tous les Européens en général et les Français en particulier se posent à l’aube d’échéances électorales cruciales où l’enjeu monétaire sera au centre des débats, entre les tenants d’un courant européiste supranational et des souverainistes bien décidés à s’affranchir de l’autorité de l’Union européenne dont l’euro est le symbole. Ce petit livre fait le point sur la question de l’euro en termes simples et apporte des réponses précises. « A chaque question, Pierre de Lauzin apporte des éléments de poids qui oblige tout esprit honnête à la réflexion pour dépasser le politiquement correct », comme le souligne Jacques Myard dans sa préface. »

Bruxelles, une capitale 27 étoiles

Delphine Bourgeois

Cote : EC.2/237

« Le choc du Brexit a créé un traumatisme dans « l’ordre européen ». Bruxelles, capitale de l’Europe, est largement touchée par ce trouble dans ses rouages économiques, culturels et sociaux.
A travers de nombreux témoignages vibrants et décapants de personnalités du monde institutionnel, économique et culturel, Delphine Bourgeois analyse la signification du sentiment d’euro-citoyen qui émerge autour de ce divorce à l’anglaise. Les enjeux de cette revendication euro-citoyenne sont d’autant plus importants face à la montée des nationalismes et des populismes en Europe. L’Euro-citoyenneté existe et s’anime au delà des intérêts d’affaires. »

L’Europe de Jean Monnet – Eléments pour une sociologie historique de la construction européenne

Marc Joly

Cote : CEu/JOL

« Jean Monnet, « père fondateur » de la construction européenne ? Marc Joly passe au scalpel cette idée reçue en examinant en détail les conditions sociales de formation et de diffusion d’un mythe politique sui generis. Mais il va plus loin : mobilisant les outils de la sociologie de Norbert Elias, il s’efforce de rendre justice à la vision du monde et à la conception révolutionnaire de la civilisation des rapports humains de celui qu’on surnommait l' »inspirateur ».
Théorisant la contradiction irréductible entre la logique de la « souveraineté européenne » et celle des « souverainetés nationales », mettant en perspective l’incompatibilité du rêve d’une Europe européenne et de l’aspiration à une extension maximale du processus de civilisation, Marc Joly livre une étude brillante, aussi exigeante que nuancée, qui interroge les non-dits de la crise délétère de l’Union européenne. »

L’état de l’Union – Rapport Schuman 2017 sur l’Europe

Thierry Chopin, Michel Foucher, Jean-Dominique Giuliani (Préfacier), Mikulas Dzurinda (Préfacier),
Collectif

(Salle des périodiques)

« Les Européens sont confrontés à des défis majeurs : terrorisme, populisme, échéances électorales nationales, etc. Sur le plan économique : investissement, croissance, emploi, démographie, place de l’Europe dans les nouveaux rapports de force mondiaux tant sur le plan commercial que dans le domaine du numérique. Sur le plan externe : sécurité, défense de l’Europe et son financement, incertitudes sur la relation transatlantique, bouleversements au Moyen-Orient, etc.
Ces défis mettent en jeu la capacité des Européens à être unis face aux chocs qu’ils affrontent. Dans un tel contexte, comment répondre aux attentes des Européens notamment en matière de sécurité et de protection économique et sociale ? Cette question se trouve au coeur de la 11e édition du Rapport Schuman : ouvrage de référence, désormais attendu chaque année, il est, pour les décideurs et les observateurs de l’Union européenne, une source d’analyses et de propositions originales, étayées par une forte exigence de rigueur et de qualité.
Il est un outil indispensable pour ceux qui recherchent les sources les plus fiables en matière européenne. Les plus hautes personnalités ainsi que les meilleurs experts ont choisi de s’y exprimer : Gilles de Kerchove, Anne-Marie Idrac, Michael Gahler, Elisabeth Morin-Chartier, Jean-Claude Piris, Daniela Schwarzer, etc. Cet ouvrage propose aussi : une synthèse de l’Europe politique, une analyse des rapports de force électoraux au sein des Etats membres, la représentation politique et économique des femmes, un bilan à mi-mandat du Parlement européen et l’impact des référendums nationaux ; plus de 30 cartes originales ; un ensemble inédit de statistiques commentées, sur tous les grands thèmes d’actualité.
Le Rapport Schuman 2017 sur l’état de l’Union offre une vue complète de l’Union européenne. 60 ans, après la signature des Traités de Rome, il est plus que jamais essentiel pour comprendre les enjeux européens. »

Introduction à l’économétrie – Une approche moderne

Jeffrey Wooldridge

Cote : GA/6

« En recourant à de nombreuses applications empiriques, ce manuel d’introduction réussit l’exploit de simplifier la présentation de l’économétrie sans renoncer aux exigences de rigueur et de cohérence requises au niveau universitaire. Les méthodes économétriques sont présentées avec l’objectif de répondre à des questions pratiques liées à l’analyse du comportement des agents économiques, l’évaluation de politiques publiques ou la réalisation de prévisions.
Devenu une référence dans le monde anglo-saxon, cet ouvrage permet de comprendre et d’interpréter les hypothèses d’un modèle à la lumière de nombreuses applications empiriques. L’ouvrage distingue clairement le type de données analysées. Non seulement il couvre les données en coupe transversale et les séries chronologiques, mais il aborde également les données de panel dont l’utilisation est devenue très fréquente aujourd’hui. Ce livre offre également une introduction aux modèles à variable dépendante limitée qui sont d’une grande utilité en économie appliquée et en gestion.
Chaque chapitre contient un large éventail d’exercices, dont un grand nombre repose sur l’utilisation de bases de données économiques disponibles sur le web. Le lecteur peut ainsi reproduire les nombreux exemples empiriques développées dans les chapitres de l’ouvrage et maîtriser toutes les étapes de la modélisation économétrique.
Cet ouvrage intéressera non seulement les étudiants et professeurs de premier cycle universitaire, mais également les étudiants de Master et les praticiens de l’économie. »

L’Euro : une utopie trahie ?

Bruno Colmant

Cote :EN.2/203

« L’euro n’est pas une monnaie spontanée, mais l’aboutissement d’un rapport de forces nationales découlant de la réunification allemande. Si les premières années de cette devise, introduite en 1999, ont été baignées dans un contexte économique favorable, la crise bancaire de 2008 et la banqueroute grecque en ont dévoilé les failles. Les différents États membres n’ont pas partagé leurs fiances publiques ni créé d’organe politique destiné à aligner les économies.
L’euro n’est plus porté par un élan politique commun, parce que la différence de croissance entre les pays européens s’accroît et que la prospérité n’est plus partagée. Aujourd’hui, les rentiers du Nord européen se plaignent de taux d’intérêt négatifs tandis que le chômage du Sud européen suffoque sous une monnaie trop forte.
L’euro n’a pas apporté suffisamment d’intégration politique et de croissance. Cette monnaie pourrait susciter son prope sabordage si sa gestion n’est pas repensée dans le sens d’une plus grande solidarité financière et d’une compréhension sociopolitique accrue des différents États membres.
Plus que jamais, la perpétuation de l’euro repose sur le fragile équilibre de l’axe franco-allemand. Sans sursaut moral et une action politique décisive, un fait inattendu pourrait conduire à une sécession monétaire, ou pire, déclarer un véritable schisme qui mettrait fin à l’une des plus stupéfiantes expériences de l’histoire des monnaies. »

L’Europe des citoyens

Céline Schoen

Cote : EC.2/235

« We love UE » : qui aurait prévu qu’un jour cette déclaration d’amour pour l’Europe serait brandie par des milliers de manifestants outre-Manche ? L’Europe est souffrante ? Le Parlement européen peine à faire entendre sa voix ? C’est vrai. Pourtant, des idées existent pour renforcer l’Europe et faire du Brexit un choc salvateur. L’ONG L’Europe des citoyens, qui suit avec attention l’activité du Parlement européen à Bruxelles et à Strasbourg, a réuni quatre eurodéputés (Nathalie Griesbeck, Françoise Grossetête, Edouard Martin et Michèle Rivasi) à qui Céline Schoen, correspondante de presse et spécialiste des affaires européennes, a donné la parole.
Ce travail prospectif, fruit de plusieurs mois d’échanges, a abouti à dix propositions concrètes pour enfin tracer une nouvelle feuille de route politique pour l’Europe. Un livre nécessaire, indispensable, pour que nos enfants n’aient pas un jour à déclarer rageusement leur amour à une Europe que nous n’aurons pas su protéger. »

Menaces sur l’Europe (Hérodote N° 164, 1er trimestre)

Béatrice Giblin, Yves Lacoste
Collectif

Cote : EC.2/234

« Le désamour envers l’Union européenne atteint désormais presque tous les pays qui en font partie, sans aller cependant jusqu’à vouloir sortir de l’Europe comme les Anglais qui ont majoritairement voté pour le Brexit. Ce vote a confirmé la méfiance grandissante envers l’Europe libérale, les Anglais en ayant été pourtant les plus farouches partisans, et le retour vers l’État-nation et la supposée protection de ses frontières ce que, en 2015, la crise des réfugiés a encore renforcé.
L’Union européenne risque-t-elle pour autant de se déconstruire ? Rien n’est moins sûr car le contexte géopolitique externe est préoccupant. Poutine continue de faire peser quelque menace sur les pays baltes, membres de l’Otan et de l’UE, et cherche à influencer en sa faveur les opinions publiques de son « étranger proche ». Quant au nouveau président des États-Unis, il a clairement laissé entendre que son pays ne dépenserait plus autant pour assurer la sécurité des pays européens qui jusqu’à présent leur incombait. »

Pour un traité de démocratisation de l’Europe

Stéphanie Hennette, Thomas Piketty, Guillaume Sacriste, Antoine Vauchez

Cote : EC.2/233

« Comment contenir le déferlement de la vague populiste qui risque de balayer nos démocraties ? Comment prévenir l’éclatement de l’Union européenne ? Pour en finir avec des politiques économiques disqualifiées, mettre l’austérité en minorité et lutter contre les inégalités, il est urgent de démocratiser le gouvernement de la zone euro.

Rédigé par une équipe pluridisciplinaire de juristes, politistes et économistes, repris par Benoît Hamon, le projet de traité, ici présenté et commenté, institue une Assemblée parlementaire de la zone euro permettant de promouvoir la justice fiscale et sociale. Le traité peut être adopté en l’état par les pays qui s’y rallieront. Le texte est précédé d’une introduction qui expose sa mise en œuvre de façon pédagogique. L’objectif est que chaque citoyen s’empare du débat européen et que les différentes forces sociales et politiques contribuent à améliorer ce projet et à nous sortir de la sinistrose ambiante. »

Pour quelques étoiles de plus… – Quelle politique européenne pour la France ?

Jean-Dominique Giuliani

Cote : CFr/GIU

« Le nouveau président de la République française sera plongé dans « le bain européen » dès son élection – sans que pour autant la campagne électorale n’ait été l’occasion de vrais débats sur les questions européennes et l’avenir de l’Europe.

Jean-Dominique Giuliani, observateur avisé de la politique européenne, offre ici de quoi nourrir la politique du nouveau chef de l’État. À partir de propositions concrètes, il suggère nombre d’initiatives que la France pourrait prendre pour retrouver le chemin d’une Europe dont elle a besoin. Et les méthodes qu’il propose n’ont rien de conventionnel !

Pour affronter les défis qui nous sont lancés – sécurité, immigration, économie – les traditionnelles oppositions sur l’Europe ne sont plus de mise. L’Union européenne est indispensable, à condition de s’y investir de nouveau et quelle que soit la méthode choisie, intergouvemementale ou communautaire.

Sortir l’Europe de l’impasse exige de l’inventivité : oui, la coopération entre États n’est pas taboue et elle peut être privilégiée dans un premier temps. Si le nouveau président de la République française voulait être à l’initiative en Europe, quelle que soit sa méthode, nos intérêts nationaux s’en trouveraient mieux servis et l’Europe pourrait se réveiller.

Un tour d’horizon original, bref et incisif, à partir de prises de positions égrenées tout au long de l’année dans des éditoriaux et des contributions ici réactualisés. Que le nouveau président de la République s’en empare, pour faire tomber quelques étoiles du drapeau européen sur un espace public français par trop national ! »

Le régime politique de l’Union européenne
4ème édition mise à jour et augmentée

Paul Magnette

Cote : EQ/63

« Le rejet du Traité constitutionnel européen en 2005 par les peuples français et néerlandais, suivi du « non » irlandais de 2008 et du Brexit de 2016, a plongé l’Union européenne dans une crise grave. II a fait resurgir doutes et incertitudes quant à sa nature institutionnelle, à la répartition des pouvoirs, à la place des citoyens et des opinions et à sa capacité à faire face aux enjeux mondiaux actuels.
Comprendre cette crise, et ses répercussions profondes sur la politique des Etats membres, exige d’affronter la complexité de l’Union, sans en exagérer la portée. Ce livre a pour ambition de mettre en évidence la cohérence et l’originalité du régime politique européen. Il analyse la nature de la « fédération d’États » et montre comment les conflits de compétence sont résolus en son sein. Il revient sur l’équilibre institutionnel original du « modèle communautaire » et sur les mécanismes de décision qu’il génère.
Il se penche sur la « vie politique » qui s’ébauche dans l’Union et s’interroge sur la manière dont cette fédération d’États peut devenir pleinement démocratique. Dépassant les dichotomies classiques et posant le compromis comme principe constitutif de la vie politique européenne, cet ouvrage constitue une véritable référence qui permet de mieux saisir les enjeux de l’Union européenne. »

La récidive en droits de la concurrence

Ludovic Bernardeau
Nils Wahl (Préfacier)

Cote : EK.0/259

« Tout comme en droit pénal, la récidive constitue une circonstance aggravante en droits de la concurrence (de l’Union et de ses États membres) : elle peut entraîner une majoration de la sanction – l’amende –, parce que, schématiquement, une nouvelle infraction a été commise parle même auteur.

Certes simple dans son énoncé, la récidive ne va pas toutefois sans soulever des questions quant à ses conditions posées par les juges de l’Union – in rem, in personam et pro tempore –, à la lumière de certains droits nationaux de la concurrence, notamment. La récidive suscite également des questionnements, de plus en plus saillants, quant à la légalité de son régime en droits de la concurrence à l’aune de bon nombre de principes généraux du droit. Ces questionnements tiennent à la légalité et à la personnalité de la peine ainsi qu’aux exigences de respect des droits de la défense des sociétés et de motivation des décisions de la Commission et des autorités nationales de la concurrence.

L’ouvrage synthétise les questions essentielles soulevée par la récidive en droits de la concurrence et comprend l’étude de ses conditions tout en portant un regard critique, nuancé et prospectif tenant à leur légalité matérielle et procédurale. »

Europe : changer pour survivre (L’Économie politique N° 74, avril 2017)

Sandra Moatti
Collectif

Cote : EC.2/236

« Ironie du calendrier : quelques jours avant la célébration du soixantième anniversaire de l’acte inaugural de la construction européenne, le Parlement de Westminster donnait son feu vert à Theresa May pour entamer les négociations du Brexit. L’Union, qui n’avait cessé jusqu’à présent de s’élargir, va pour la première fois s’amputer d’un membre. Ce précédent enhardit tous ceux qui voient dans l’affranchissement du « joug de Bruxelles » la solution miracle.
A commencer par le Front national en France, pour qui la sortie de l’euro ouvrirait au pays les portes de la rédemption économique. Qu’importe si la solution miracle est un miroir aux alouettes. L’Europe est un bouc émissaire idéal, qui tend le bâton pour se faire battre. Car elle non plus ne tient pas ses promesses. La promesse de prospérité s’est fracassée sur la crise de la zone euro et la longue agonie économique de la Grèce.
L’Union n’est pas plus brillante quand il s’agit de défendre ses valeurs. Les grands principes d’accueil, d’humanité, de respect des droits humains ont sombré en Méditerranée, avec les migrants morts en mer, ou ont été oubliés dans des camps aux portes de l’Europe. Les valeurs d’unité sont mises à mal chaque jour par les divisions entre pays qui condamnent l’Union à l’impuissance. Or, si l’UE n’apporte pas la preuve qu’elle peut tenir ses promesses et qu’elle sait défendre ses valeurs, elle disparaîtra.
Dût-elle céder la place à un chaos bien pire. » S. M.