Le Centre Européen Universitaire (CEU) a fait le choix de participer au programme ORION, afin d’initier des étudiants des parcours des Masters Relations Publiques Internationales et Gestion et Stratégies des Sociétés en Europe, au travail de recherche dans les locaux de l’ENSIC. Tourya Guaaybess, Professeure en Sciences de l’Information et de la Communication et Vincent Fromentin, Professeur de Gestion ont encadré cette synergie entre les deux parcours.
Le programme ORION permet aux étudiants de découvrir et de mettre en pratique le travail de recherche pluridisciplinaire. Il a donc pour but d’initier la communauté étudiante à la recherche afin qu’elle puisse relever les défis de demain. Pour donner un fil conducteur aux étudiants tout au long de la journée, les responsables de parcours ont choisi un thème commun aux deux filières : “Communication, Finance et Développement durable : Enjeux éthiques dans un monde en mutation”. Ce sujet n’est pas le fruit du hasard puisqu’il répond aux préoccupations des étudiants eux-mêmes.
Peut-on articuler finance, communication et durabilité ?
C’est la question à laquelle les étudiants ont dû se confronter en vue de rédiger un article de quelques pages. Afin de procéder à la rédaction de cet article, les étudiants par groupe de 4 ont conjugué leur réflexion. Ils devaient s’accorder sur un sujet, une problématique, des hypothèses, une brève revue de la littérature avant de choisir un cas d’étude.
Des repas du Crous et même des gourdes ont été financés par le dispositif Orion : les étudiants pouvaient se concentrer sur l’essentiel, à savoir produire ledit article en un temps record !
Un même sujet pour des visions et des interrogations différentes
Après la pause méridienne, les chemins s’éclaircissent, les idées fusent, et les étudiants se voient au bout de leur peine… Plusieurs groupes ont accepté de nous dévoiler les coulisses de leur recherche. L’un d’entre eux s’est penché sur la dimension éco-responsable de la finance, et plus précisément celle de la banque du Crédit Agricole. Ils se sont interrogés sur la transparence des entreprises dans le cadre de leur campagne de communication « écoresponsable ». Tandis qu’un autre groupe s’est attardé sur la manière dont un fonds d’investissement peut développer une stratégie de communication mettant en valeur un réel souci de durabilité, en s’appuyant sur l’exemple de du fonds Mirova.
D’autres groupes encore se sont penchés sur le lien entre religion, finance et éthique. Ces derniers ont voulu appréhender le sujet des banques islamiques, leur financement en lien avec la dimension sociale et solidaire. Ce thème a inspiré bon nombre d’étudiants, mais sur différentes perspectives. Les échanges entre les groupes démontraient la diversité des approches possibles traitant d’un même objet. Autre sujet passionnant : la question de la communication durable a permis de réfléchir à la contradiction entre les attentes des particuliers de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux et les objectifs des “marionnettistes de la finance” plus enclins au « greenwashing ». On pourrait presque en conclure que les banques conventionnelles, axées sur le profit, devraient suivre l’exemple des banques religieuses (islamiques et catholiques) plus à l’écoute des particuliers et mettant en avant une dimension éthique.
Tant de sujets, tant de questionnements… mais qui sera donc le vainqueur ? En effet, ce travail intense est loin d’avoir été pris à la légère par les étudiants. Les articles jugés les meilleurs par les encadrants se verront publiés sur différents sites dont celui du Centre Européen Universitaire. De plus, afin de gratifier cette recherche, des cadeaux sont à la clé. Un esprit chagrin pourrait s’interroger sur la mise en compétition des étudiants dans le cadre de cette journée consacrée à la recherche… mais l’ambiance bon enfant l’emportait sur toute autre considération.
Article de Dina Benazzi et Faustine Miraucourt